Conditions d’expression en détention : au cœur du paradoxe de la privation de libertés
Jean-Pierre Chrétien-Goni, metteur en scène, le Vent se lève, et maître de conférence au CNAM
Emmanuelle Giraud, coordinatrice des actions culturelles, SPIP du Calvados
Jean-Pierre Chrétien-Goni et Emmanuelle Giraud dressent un constat à la fois amer et déterminé des multiples détours qu’il leur faut emprunter pour tenter l’impossible exercice de la liberté de création en détention.
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Biographies
Metteur en scène et Maître de Conférences des Universités. Jean-Pierre Chrétien Goni travaille essentiellement sur les thématiques de l’enfermement : prisons, hôpitaux psychiatriques, ghettos et tous les espaces de la déshérence sociale. Fermement convaincu de la nécessité pour la création d’investir tous ces « hors-champ » de l’art et de la culture, il cherche à inventer « avec » et pas seulement « pour » les publics. En 2007, il ouvre un tiers lieu d’art et de culture, « Le Vent se Lève ! » dans le 19e arrdt de Paris où tente de s’élaborer l’utopie de la création partagée et d’un art ouvert. Il est l’auteur d’ouvrages et d’articles sur l’anthropologie de l’art et de la culture, ainsi que sur des questions de philosophie politique (CNRS, Christian Bourgois, revue Cassandre, etc…). Il enseigne la médiation culturelle, les théories de l’action artistique, le théâtre, au Conservatoire National des Arts et Métiers. Jean-Pierre est un complice de la démarche Paideia depuis 2016, sur le chantier création et les leviers culturels du pouvoir d’agir. Il accompagne également des collectivités et des réseaux d’acteurs (comme les centres sociaux ou la ligue de l’enseignement) à développer cette approche.
Emmanuelle Giraud est coordinatrice culturelle du service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP). Elle a pour mission d’élaborer et de mettre en oeuvre la programmation culturelle au sein de la Maison d’arrêt de Caen. Cela consiste à faire le lien entre les intervenants, le personnel de détention, le personnel du Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) et les personnes détenues. Les projets peuvent prendre des formes diverses (ateliers de pratique artistique, actions de médiation enrichies ou encore résidences d’artistes…). Le processus et l’apprentissage liés à la rencontre avec l’artiste, avec son oeuvre et sa démarche de création, restent primordiaux.
Ressources
« Musée vivant des migrations » avec les résidents du Foyer ADEF de Chevilly-Larue – Le Vent se lève, Jean-Pierre Chrétien Goni
Visages d’exil (1964-1995)
Visages, cartes intimes
Trois films courts issus du spectacle “Rêves Migrateurs” de la CIe IPQR, textes d’Ignacio Charraldé, montages Andréas Maher, Avignon, Festival “C’est pas du Luxe”, 2018 – Le Vent se lève, Jean-Pierre Chrétien Goni