Co-conception des politiques publiques #3
Restitution de la troisième séance de travail de la formation organisée par l’INSET avec le Réseau culture 21. Cette troisième séance s’est tenue dans la salle de co-conception de l’INSET de Dunkerque, les 11 et 12 mai 2017.
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LUNDI 11 MAI
A. RETOUR MÉTHODOLOGIQUE DES PREMIÈRES SÉANCES
Outil – Débat mouvant
Le débat mouvant consiste à ce que chacun des participants puissent faire part de son point de vue en se positionnant physiquement dans une zone tracée au sol. Chaque zone représente un partie-pris volontairement “tranché” pour susciter le débat.
Pour cette séquence, nous avons choisi d’utiliser le débat mouvant afin que chacun des participants évalue :
1/ leur part plus ou moins active dans chacune des séquences qui se sont déroulées jusqu’à ce jour
2/ leur part plus ou moins active dans l’emploi des outils/ méthodes proposés durant la séquence une fois de retour chez eux
Chaque participant avait le choix de se positionner dans la zone “actif”, “neutre” ou “non-actif”
Une fois les participants positionnés, les facilitatrices ont rappelé les intentions de la séquence.
Un ou deux participants de chaque zone ont ensuite apporté un témoignage de leur prise de position.
B. PARTAGE SUR LES TESTS DE PROTOTYPES
Cette séquence a permis de partager l’expérimentation des prototypes entre janvier et mai. 3 retours ont été proposés.
1. Pousse-pousse
Vanessa – Test sur la démarche globale de l’AAE (Association d’Actions Educatives et sociales)
Objectifs :
– questionner l’écosystème des acteurs – parties-prenantes du projet
– questionner l’ordre d’intervention de ces acteurs dans les différentes actions du projet
– questionner le rôle que les acteurs tiennent suivant ces actions
2. 3 voeux
Anne-Sophie – Test pour un projet d’UT qui concerne l’accompagnement des familles au regard des droits culturels
Objectifs :
– Changer les habitudes de l’institution (pratiques d’accompagnement du Conseil Départemental)
– Faire en sorte que les usagers participent aux réflexions et groupes de travail de l’UT. Pour l’heure, ils sont destinataires de projets finalisés, élaborés sans eux
– Amener chacun à pouvoir s’exprimer au démarrage d’un groupe de travail pour concevoir quelque chose – laisser la parole à chacun “à égalité” – faire en sorte qu’il y ait une participation active de toutes les parties-prenantes
3. Signalétique douteuse
Lucas et Emmanuelle – Test : il paraissait peu pertinent ou complexe de tester le prototype dans la médiathèque dans laquelle Lucas travaille car médiathèque est très ouverte et rien n’y est cloisonné. En termes de signalétique, il y a peu à “signaler” d’autant plus qu’à chaque nouvel inscrit à la médiathèque un agent fait le tour du lieu avec la personne pour expliquer les différentes sections et services . Qu’est-ce que cet outil donnerait au sein de l’Hôtel du Département ?
Objectifs :
– Partir d’un terrain conflictuel – un endroit où il y a des fonctionnements à mettre en questionnements pour que l’outil puisse être inspirant
C. RECOMPOSITION DES ÉQUIPES – ÉLABORER LE MODE D’EMPLOI DES PROTOTYPES
Une personne de l’équipe initiale reste dans le groupe et les autres changent de groupe en veillant à se répartir sur chacun des prototypes pour en élaborer le mode d’emploi.
Les “3 voeux” deviennent les “4 voeux”
Les 4 vœux se présentent sous forme de pochettes :
1. “Qu’est-ce qui est important pour moi ?” – outil photo-langage avec fiche explicative de l’outil.
2. “Dans quel but j’ai accepté d’être là aujourd’hui ?” – rédaction de sa réponse sur un post-it – avec l’idée de faire un mapping avec les post-it pour créer des correspondances entre ceux-ci – définition de mots clés qui synthétisent le pourquoi les gens sont présents.
3. “Dans quel disposition je suis maintenant ?” – émoticônes et pictogrammes ou cartons rouge/ vert/ orange – exprimer son état.
4.“Comment je peux y arriver ?” – contrainte / disponibilité / lieu / durée / logistique / matériel nécessaire.
Permaculture/pousse-pousse
Permet de repérer les acteurs en présence dans une action et met en vigilance sur la place des initiateurs, dans une optique “droits culturels”. Il semblerait nécessaire d’être vigilant sur le fait que les destinataires de l’action (habitants, participants, usagers etc.) soient souvent ou potentiellement souvent en posture d’initiateurs ou proche de ce rôle là.
La signalétique douteuse
Mettre en place une signalétique décalée donnant à réfléchir sur un lieu, une organisation etc.
D. CONCLUSION
– Soleil – ce que nous avons fait aujourd’hui a éclairé ce que nous avons fait les fois précédentes
– Épaté par l’utilité de la signalétique douteuse – utilité large et ouverte pour régler de nombreuses problématiques
– Perplexe par rapport au pousse-pousse – blocage sur l’outil en lui-même
– Matinée nécessaire pour se remettre dedans et voir plus où on va
– Excellente journée – volonté d’aller jusqu’au bout du prototype pousse-pousse – conscience que c’est peut-être ce contexte professionnel qui fait que j’arrive à le comprendre et le faire fonctionner – très freinant et frustrant de ne pas pouvoir partager plus l’utilité de cet outil.
– J’ai revécu les 4 journées de stage ce matin – je suis épuisée ce soir.
– très bien qu’on fasse ce qu’on a fait ce matin – proposition de le faire en deux temps (pendant – de retour chez soi) – on pourrait à la fin des deux jours faire la première partie et au début des deux jours suivant la deuxième partie.
– J’ai apprécié qu’on revienne sur toutes ces étapes car impression d’avoir survolé certains points – impression d’avoir plus intégré leur efficacité – très utile
– Ce matin m’a un peu embêté, je me suis dit qu’on avançait pas – et puis en fin de matinée j’ai trouvé cela pertinent – ça s’est éclairci – contente de n’avoir pas été dans mon groupe signalétique cet après-midi et de m’être approprié un autre prototype – j’aurais peut-être dû aller sur celui que je ne comprends toujours pas bien (pousse-pousse) – cela aurait peut-être été judicieux car je le comprends encore moins aujourd’hui.
– Ravie d’avoir pris le train en marche et de vous avoir retrouvé
– Très intéressant de faire tout ce cheminement au niveau méthodologique – on écrit.
– Ravie de ce matin, ça m’a permis aussi d’enrichir des choses par rapport à ce qu’on propose
– « Cool-storming » cet après-midi – storming parce que remue-méninge et cool parce que c’est sympathique – il faut chercher, nous n’avons pas encore trouvé la sortie du labyrinthe
– Très bien de travailler sur la signalétique douteuse – je ne comprends rien du tout au pousse-pousse, effrayée par les tableaux les lettres – cela me rappelle les mathématiques – je comprends l’intérêt quand Vanessa en parle mais quand je regarde le tableau, je ne comprends pas.
– Très contente de la journée qui est passée très vite par rapport aux autres journées – pour la permaculture, je pense qu’on a chacun un niveau de compréhension.
MARDI 12 MAI
E. ARPENTAGE DANS LES FONDAMENTAUX DES DROITS CULTURELS
Appropriation des droits culturels pour développer sa capacité à transmettre aux autres. Diversifier la manière dont on peut se saisir et traduire les droits culturels dans leur mise en œuvre.
Il s’agit de prendre un livre ou un texte, de le déchirer ou découper afin que chacun prenne en charge la lecture d’une partie seulement et puisse partager sa lecture aux autres. Il s’agit également de sortir d’une restitution « scolaire » de sa lecture (résumé ou analyse de texte) pour privilégier une approche « sensible » du texte (Comment je le saisis de là où je suis ? Qu’est-ce que j’en retiens ?). Au moment de la restitution de la lecture, chacun écoute l’autre sans débat sur la manière dont le texte a été saisi par le lecteur.
Lecture individuelle d’un des articles au regard de questionnements :
– Ce que ça m’évoque
– Ce que j’ai compris / pas compris
– Ce avec quoi je suis d’accord/ pas d’accord
– Ce qui fait écho à ma pratique
– Les références auxquelles ça m’a fait penser (film, documentaire, livre, article, expérience etc.)
3 Articles proposés à la lecture :
– Patrice Meyer-Bisch, « Du « vivre ensemble » au « vivre en intelligence », comprendre le potentiel social des droits culturels », in Ouverture de chantiers, publication Paideia, Juin 2016, p. 10
– Patrice Meyer-Bisch, « La valorisation de la diversité et des droits culturels », in L’épreuve de la diversité culturelle, Hermès 51, CNRS Editions, 2008, p. 59
– Patrice Meyer-Bisch, « Définir les droits culturels » – document de travail pour le séminaire organisé par le Haut commissariat aux droits de l’homme, Genève, 1er et 2 février 2010
“Définir les droits culturels”
“L’épreuve de la diversité culturelle”
“Du vivre ensemble au vivre en intelligence”
F. COMPOSER SON PANIER DE RESSOURCES
Intention : que chacun puisse composer/partager son panier de ressources :
– « ma boite à outils droits culturels » en général
– « ma boite à outils droits culturels » en fonction d’un problématique dans un contexte particulier.
Chacun créé son propre Padlet afin de constituer son/ses panier(s) de ressources sur les droits culturels.
G. CAPITALISATION
Intention : état des lieux de ce que génère la formation jusqu’à présent en termes de ressources, besoins, propositions pour la suite.
H. CONCLUSION