Rénovation urbaine et espace public
Dans le cadre d’une troisième phase de la recherche-action sur le pouvoir d’agir (2018-2019), nous approfondissons les leviers culturels de la participation des habitants à la rénovation urbaine, notamment sur les enjeux de diversité et de cohabitation dans l’espace public. La recherche-action se développe depuis fin 2018 sur 5 terrains de Marseille à Clichy-sous-Bois, Saint-Denis, Paris et Saint-Pol-sur-Mer. Des séminaires publics, des publications et des outils d’auto-évaluation seront proposés en fin d’année 2019.
3e phase
1. La Gare Franche, Marseille
La gare France est un lieu atypique au cœur du 15e arrondissement de Marseille : une usine, une bastide et des jardins. Un bout de campagne en pleine ville qui accueille artistes, écoliers, jardiniers tout au long de l’année. Ce territoire n’est pas une surface vierge, c’est un écosystème : un espace physique, des restes de nature, habité d’humains, avec une histoire et des modes de vie, une organisation sociale et spatiale. Les projets traversés depuis plus de 15 ans par l’équipe du lieu et les artistes en résidence ont investi l’espace public et se sont confronté à la rénovation urbaine du quartier de Plan d’Aou. Une histoire longue qui permet d’observer de nombreux points de vue la place des habitants dans cette reconstruction.
2. Clichy-sous-bois, en collaboration avec la ville
Le programme de rénovation urbaine de Clichy-sous-Bois et Montfermeil est l’un des plus importants de France. Amorcé depuis 2002, il est en train de changer radicalement le cadre de vie de dizaines de milliers d’habitants. Dans cette immense chantier de reconstruction, les conditions de participation des habitants dans l’espace public sont observées dans le cadre de deux démarches orchestrée par le service politique de ville dans une logique participative : la création du square du Chêne et la création de jardin et d’ateliers jardinage dans une résidence du haut Clichy.
3. « À nous de jouer », La maison Jaune, Saint-Denis
En 2014, les habitants de l’îlot 8 rue Auguste Blanqui à Saint-Denis ont été invités par l’artiste Julia Maria Lopez à se poser des questions sur leur espace quotidien : Comment partageons-nous la dalle ? Quel est notre rapport aux bâtiments ? Qu’est-ce qui nous plaît ou déplaît à vivre ici ? Pouvons-nous agir sur nos conditions de vie ? La Maison jaune, issue de ce travail et de ces gestes artistiques, initie depuis 2016 des projets d’expérimentation et d’animation mettant en relation le dedans et le dehors, sur l’espace de la dalle. Le projet « À nous de jouer » est né de ce processus dans le repérage des usages et des volontés d’appropriations de l’espace par les habitants. Dans le contexte de rénovation du quartier, il souhaite donner la possibilité aux habitants d’être acteurs dans leur environnement tout en créant des espaces de jeux plus appropriés pour les enfants de l’îlot 8.
4. La place des fêtes (Paris 19e) avec des collectifs d’habitants
Dans le cadre du programme Divers-cité, l’association Asmae a développé des méthodes spécifiques de travail social communautaire dans les quartiers pour appuyer l’organisation d’associations qui favorisent l’accompagnement des familles, des jeunes et des enfants dans la mise en place de réponses adaptées à leurs problématiques. Deux associations sont actuellement accompagnées dans ce sens avec Asmae place des fêtes dans le 19e arrondissement sur une place en cours de réaménagement qui essaie de faire la place à de nouveaux usages pour toutes les générations.
5. Saint-Pol-sur-Mer en collaboration avec la ville et les acteurs associatifs
Dans le cadre de la mise en place du groupe de travail partenarial de la mission relogement de la ville de Saint-Pol-sur-Mer, la recherche-action permettra de développer un travail d’observation et d’analyse au regard des droits culturels de situations de familles, de personnes âgées ou handicapées ayant été préalablement accompagnées par la ville dans leur relogement. L’analyse de ces cas permettra d’identifier les freins et les leviers au pouvoir d’agir rencontrés dans ces situations et de tirer des enseignements pour la mise en place du groupe relogement.