Jeudi 8 novembre 2018 de 17h30 à 19h30, au Musée d’art et d’histoire de Saint-Denis – Conférence témoignages de Gabi Dolff-Bonekämper et Christine Breton, dans le cadre de la réflexion pour une nouvelle politique patrimoniale et de la constitution du pôle patrimoine de la ville de Saint-Denis.
Gabi Dolff-Bonekämper, historienne de l’art, ancienne conservatrice du mur de Berlin, titulaire de la chaire d’études de l’Institut de planification urbaine et régionale de l’Université technique de Berlin. Présentation des principes de la Convention sur la valeur du patrimoine culturel pour la société, dite Convention de Faro (Convention-cadre du Conseil de l’Europe) et témoignage sur sa mise en œuvre.
et Christine Breton, Conservatrice honoraire du patrimoine, Marseille, co-fondatrice et membre active de la coopérative Hôtel de Nord à Marseille. Récit d’expérience : 10 ans de mobilisation sur les principes de Faro dans les quartiers nord de Marseille et développement dela coopérative d’habitants Hôtel du Nord.
Suivi d’une discussion sur les enjeux patrimoniaux de la ville de Saint-Denis et du territoire.
La conférence sera suivie du vernissage de l’exposition « Art et Archéologies, ConVersatoire ».
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Le schéma d’orientations culturelles adopté en février 2017 par la ville de Saint-Denis a notamment fait émerger la nécessité de « cultiver les patrimoines communs ». Cette démarche souhaite s’appuyer sur la Convention de Faro qui défend l’idée d’un droit au patrimoine pour chacun et la reconnaissance des communautés patrimoniales pour cultiver ce commun.
Le patrimoine est un héritage en mouvement. Le cultiver comme un commun jamais complètement réalisé permet à chacun d’en être le contributeur, de le régénérer de manière continue par la recherche, les questionnements, les croisements ou les débats. Cultiver les patrimoines communs, c’est rechercher l’expression des personnes sur ce qu’elles tiennent à transmettre et que cela puisse être reconnu comme ayant de la valeur. Les personnes et les organisations sont autant de « conservatoires de savoirs ». Il ne s’agit pas de mettre ces savoirs à l’abri des regards mais au contraire, que chacun, seul ou en commun, puisse participer à leur préservation, leur enrichissement et les partager avec d’autres.